Polynésie 06/2003

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En juin 2003, et pour profiter de l'aubaine avant que ses parents ne rentrent en France, Vinz avait de nouveau organisé un petit séjour polynésien avec 4 camarades à lui dont j'ai eu la chance de faire partie :David, Charles et Dario !

Le vendredi matin, je suis allé "bosser", avec tout mon chargement, sac à dos avec palmes qui dépassent, et glacière bourrée de fromages et de freeze-pack en vue du long voyage qui commence ! Je ne me suis pas trop fait remarquer avec le fromage qui s'est bien tenu mais les palmes jaunes qui dépassent ont fait leur petit effet au boulot... et j'ai bien sûr eu droit à quelques remarques envieuses !

L'après midi, j'ai un peu galéré pour rejoindre l'aéroport à cause des grèves de RER.  J'ai utilisé les cars Air France et comme j'avais pris une bonne marge, je n'ai eu aucun problème. Cela dit, c'était quand même un beau bazar et je n'étais pas mécontent de m'y être pris à l'avance. Dès l'arrivée à proximité du comptoir d'enregistrement, ça commence à sentir la Polynésie. Il y a beaucoup de chemises à fleurs, de couleurs, et de gens qui ont l'air bien content de quitter Paris pour le soleil !

Les innombrables contrôles qui ont suivi sont nettement moins agréables... forcément, le vol passe au dessus des USA et même y fait un stop, à Los Angeles exactement... du coup c'est tout juste si on n'a pas le droit à un toucher rectal.

Finalement, l'avion a décollé vers 20h00. Entre Paris et Los Angeles j'étais à côté d'une Coréenne sympa avec qui j'ai un peu discuté (en anglais vu que mon niveau de Coréen n'a pas tellement évolué depuis 1998) Après, j'ai réussi à dormir histoire d'essayer de gérer au mieux les 12 heures de décalage horaire. On m'a réveillé pour descendre de l'avion à Los Angeles. Là, les gens en transit comme moi ont été parqués dans une salle plutôt sordide bien que remplie de chemises tahitiennes... Non franchement, je n'aimerai pas vraiment avoir à découvrir les prisons américaines... Enfin bon, au moins il n'y avait pas d'accoudoir entre les sièges et j'ai pu encore dormir sous le regard suspicieux d'un douanier dégoutté par la destination des gens qu'on lui a confié... Le seul avantage de ce transit, c'est que je n'ai pas eu besoin de dédouaner mes bagages ce qui était une bonne chose rapport aux kilos de fromage qu'il y avait dedans.

On m'a réveillé pour remonter dans l'avion qui a décollé de nouveau en direction de Tahiti. Là, miracle, j'avais 3 sièges pour moi tout seul et donc j'ai encore dormis. Pour ma défense, j'avais eu des journées fatigantes avant de partir !

L'arrivée sur Tahiti FaaaL'avion s'est posé le samedi à 6h du matin heure locale immédiatement suivi d'un air de yukulele et d'une distribution de fleurs de tiaré par de charmantes demoiselles. La maman de Vinz est venu me chercher, j'ai juste croisé son papa qui repartait en France pour son travail, par l'avion qui m'a amené. Le fromage avait super bien voyagé et était encore au frais.

Vu que j'ai réussi à dormir presque tout le voyage, j'avais une patate d'enfer et je n'ai eu aucun problème de décalage horaire.

Le samedi, on est allé faire des courses de base ce qui est toujours bien typique (même à Hyper-U). Enfin on y constate quand même des dérives consuméristes bien occidentales... Des pots de mayonnaises de plusieurs kilogrammes qui ne sont sans doute pas pour arranger les problèmes d'obésité visiblement fréquents dans une bonne partie de la population (oubliez le mythe de la jolie vahiné...) .

Après ça, on est allé à la sympathique plage de sable volcanique (et donc noir) de la pointe Vénus et "baigner la mer" selon l'expression locale consacrée. Le soir, on est allé cherché le second lascar de la bande : Dario (un pote de Vinz quand il était en Belgique, d'origine espagnole entre autres, et en tout cas un sacré personnage !).

Chez Jean-Louis et Marie-OdileDimanche le programme a été à peu près le même que le samedi sauf que Marie-Odile a du mener une bataille acharnée pour empêcher Dario de faire la sieste pour qu'il se mette à l'horaire local (imaginez un peu la concession pour un espagnol). La plage de la pointe Vénus a été remplacée par celle du PK18 (on repère pas mal d'endroits par leur emplacement kilométrique sur la route de ceinture de l'île)

Dario, Vincent et DavidDimanche soir, Vinz et son colloc David sont arrivés et lundi matin le dernier (Charles, encore un pote de Belgique) a débarqué à son tour, c'était le seul à arriver depuis l'autre côté puisqu'il faisait un tour du monde depuis quelques mois... le veinard ! L'équipe est au complet et ça promet déjà !

On a fait du kayak et baigné la mer dans un endroit sympathique qui se trouve être devant la plage naturiste de Tahiti... Cela dit, ce n'était pas la raison de notre présence et il n'y avait personne. En revanche, dans l'eau, c'était plutôt peuplé avec déjà plein de poissons et quelques apnées sur le tombant qui est assez profond à cet endroit.

Le soir, on est allé pour chercher de l'argent sous une pluie complètement hallucinante, genre tropicale mais en pire : j'avais jamais vu ça. Pourtant, j'avais déjà vu une belle tempête tropicale à Houston, mais à côté, c'était du crachin Breton. Après ça, il a pas replu de tout le séjour mais ça pouvais parce que il y avait bien 30 cm de flotte par endroits et la Twingo de Marie-Odile avait du mal à ne pas se transformer en radeau de la méduse. On a pas mal galéré pour retirer nos sous rapport aux diverses limitations de chacun et au fait qu'on avait besoin de pas mal de cash pour faire le voyage vu que comme on est pas allé dans les trucs à touristes, ils ne prenaient pas la carte bancaire. Vu le taux de change, on a en plus vite l'impression de se retrouver face à une fortune de joueur de Monopoly !

Ca fait un peu porte-avions...Mardi matin, on a donc pris l'avion pour Maupiti via Raïatea. Atterrissage de combat avec l'ATR42 sur une piste ou l'avion ne peux pas se poser si elle est mouillé, c'est à dire bien bien courte et avec de l'eau juste au bout pour pas se faire trop mal au cas où... Enfin heureusement, nous n'avons pas eu besoin cette fois là !

 

Le transfert en bateau de Maupiti Airport jusqu'à la pensionLes gens de la pension sont des polynésiens supers gentils. Ils sont venu nous chercher en bateau, premiers contacts avec le lagon qui est complètement mythique. L'île aussi d'ailleurs... Rapidement est inventée l'expression maupitique, contraction de Maupiti, mythique et typique... Il n'y a que 1500 habitants, aucun hôtel, peu de pensions, aucune avec l'eau chaude et donc ça limite le nombre de touristes et surtout ceux qui cherchent le confort 4 étoiles. Enfin quand je dis "pas d'eau chaude", il faut savoir que l'eau de la douche est quand même chauffée "un peu" dans des cuves noires avec le soleil et que ça va très bien !

La pension...Nos hôtes sont vraiment ultra gentils, on a pris la demi-pension à savoir que le soir on mangeais à la pension et ça a été terrible c'était trop bon, genre poisson péché le jour même par eux, poisson cru, mahi-mahi à la vanille, chao-men de niveau international, des fruits frais, du uru-frites et le tout en quantité plus que suffisantes pour apaiser nos appétits aiguisés par les activités des journées passées là-bas.

Le premier jour à Maupiti (le mardi pour ceux qui ne suivent pas), nous avons fait le tour de l'île a pied (environ 10 km) et on s'est échoués sur une plage de sable blanc pour boire une Hinano bien fraîche, faire du Pisco-coco avec des cocos ouvertes par nos soins et aller baigner la mer avec les poissons dedans. Et puis des poissons plutôt sympathiques à regarder et à observer évoluer en liberté. Franchement, après avoir plongé là-bas, même sans bouteilles, ça passe l'envie d'avoir même le plus bel aquarium du monde ! Enfin c'est difficile de vraiment décrire le plaisir de ce monde aquatique lents et silencieux, comparé au bruit et au trop plein de vitesse auquel on est trop souvent soumis !

Maupiti depuis un des MotusLe deuxième jour, (mercredi) on s'est fait conduire en bateau sur un motu où on a passé la journée (dans l'eau et sur la plage). Les motus, ce sont de minuscules îlots souvent en bordure du lagon. L'image de carte postale de l'île déserte avec son palmier ! C'était très très relaxant et l'eau était très très tiède mais bon, on a fait attention. Les plus téméraires sont allé nager près de l'ancienne passe qui a été détruite par le cyclone de 1994. Il y avait pas mal de courant, mais de beaux poissons comme à chaque fois !

Le troisième jour (jeudi) on est montés au sommet de l'île, une petite heure d'ascension au travers des cocotiers et de la végétation tropicale, quelques passages un peu plus acrobatiques, un peu d'escalade pas trop difficile (quoiqu'en tongs ou en nouilles...), un peu de combat contre les moustiques mais pas trop et puis en haut la récompense d'une vue mythologique et d'explications hispaniques sur la distance à laquelle on voyait (basés sur le désormais célèbre concept de 60°). Oui, là-bas, pas de pollution atmosphérique et non seulement ça se sent, mais ça se voit ! On pouvait même distinguer Bora Bora pourtant situé bien loin de là !Le genre de vue qu'on avait pendant la montée au sommet de l'île

La traversée du lagon à piedL'après midi, on est allé sur un autre motu, mais à pied cette fois en traversant le lagon sur un petit kilomètre dans 80 cm d'eau turquoise, on a dérangé quelques raies dans leur sieste sur le sable mais elles ne nous en ont pas trop voulu apparemment. Là-bas, on a pu constater que les poules tahitiennes volent (sur disons 200 m) , ne savent pas nager, et que les chiens de là-bas sont aussi cons que ceux d'ici !

Hé oui, après avoir échappé une première fois à deux clébards qui la coursaient par un vol magistral, une poule a essayé de traverser le lagon, s'est vaché à l'eau à bout de force et s'est faite gnacker par les chiens qui l'ont laisser crever sans la manger (trop salé peut-être ?).

Enfin bon, les bernard-l'hermite qui étaient là un peu plus tard trouvaient ça très à leur goût visiblement.

Vendredi matin, on a repris l'avion pour Raïatea avec un stop à Bora Bora. Nous ne sommes pas descendu de l'avion mais la vue sur le lagon valait bien le coup, pour combien de temps encore vu les constructions grotesques qui sont réalisées sur ce petit bout de paradis terrestre !

Arrivés au port d'Uturoa vers 10h30 a, on a pris un second petit déjeuner au poisson cru avec un jus d'ananas frais, c'était trop bon.

Vers midi, on a pris la navette pour l'île de Tahaa qui partage le même lagon que Raïatea. Là-bas, on a été récupérés par les gens de notre pension (la pension Api) : Laurence et Jean-Jacques. Alors la pension est bien classe, vue sur Raïatea, un fare en bois tout neuf et tout beau.

On a baigné la mer juste devant. Il y avait un chouette tombant et milles beaux poissons (je conçois qu'il faut aimer les poissons sinon on se lasse, mais là non parce qu'il y en a toujours de nouvelles sortes et puis moi j'aime ça). Le soir, on a encore dîné comme des rois, leur concept c'est de faire tout à partir de produits locaux, mais aussi bien des recettes locales traditionnelles que des adaptations de recettes européennes... et ça le fait !
Cherchez la murène...Samedi, on est allé avec eux et leur fiston sur un motu (motu Seran) Jean-Jacques a pêché milles poissons avec lesquels ils nous a concocté une bouillabaisse du tonnerre ! On a donné à manger aux murènes (au bout d'une canne quand même) . Certaines étaient plus qu'impressionnantes. On a vu des dizaines de sept-doigts (de gros coquillages avec une coquille qui porte sept "doigts" et bien sûr un venin mortel) et c'était bien !

Dimanche, Dario et Charles qui ont des brevets de plongée sont allés plonger dans la passe et sur une épave. Vu leur enthousiasme au retour, c'était visiblement mythique. Ils ont entre autres vu des nudibranches autrement appelées limaces des mers et il parait que ça vaut vraiment le coup (mais bon, les espagnols ont une tendance visiblement naturelle a exagérer alors d'ici à ce que ça soit nul en fait, ça m'étonnerai pas trop...) !

Les séchoirs à vanillePendant ce temps, avec Vinz et David, on a fait du vélo, visité un séchoir à vanille et fait des achats (de vanille). On a aussi cassé deux vélos, pas tellement à cause de la façon dont on s'en est servi, mais plutôt qu'ils avaient un passé visiblement douloureux ! Pour le premier, ça s'est passé pas trop loin d'un téléphone et d'un restau. Du coup en attendant la relève, on a bu un mythique cocktail et mangé du poisson cru (pour changer). Après j'ai cassé ma pédale même pas exprès pour me faire pousser jusqu'à la pension. En arrivant, on était fiu... Fiu, ça pourrais se traduire par "las" ou fatigué, mais finalement, c'est tellement mieux de le dire ainsi parce que ça exprime aussi toute la nonchalance qui gagne chacun dès qu'il pose le pieds dans ces lieux ! Je soupçonne quand même Vinz et David d'avoir saboter mon vélo juste pour qu'après je leur doive une bière.

Lundi, on a fait le tour de l'île avec des étapes festives sur un bateau. En même temps que nous, il y avait cinq jeunes filles charmantes en vacances mais malheureusement logées sur l'île en face de la notre (misère), ainsi qu'un couple de vieux Belges antipathiques avec leur fille antipathique également (ce qui n'est pas le cas de toutes les filles Belges, ne généralisons pas... j'ai des preuves). Ils ne voulaient pas se mouiller, un comble... En tout cas, ils nous ont bien fait marrer... On a écouté Tony notre "capitaine" sud-africain soit disant timide nous faire un plan "d'attaque" des demoiselles sur le motu, me demander si je trouvais pas qu'il y avait un air de famille entre les belettes en train de se faire bronzer sur le motu et les blue balls monkey du Kruger Park, puis se mettre une holothurie devant le maillot de bain en faisant "yeah baby..."
En fait, il devait être timide que quand il s'exprimais en français avec des vieux Belges ! On a vu des raies léopard, fait une bataille d'holothuries (que même dans la guerre des étoiles ils ont pas pensé à le faire ça), descendu le courrant dans un jardin de corail hallucinant, baigné la mer dans des spots pas si pires (je dis ça pour pas trop vous dégoutter), vu des dauphins, mangé du poisson cru, cuit, et des sashimis, et des pamplemousses et tout pleins d'autres trucs bon et du poe et des bananes....

Pour en revenir aux holothuries (concombres de mer) et faire cesser les réflexes pavloviens qui suivent nécessairement la lecture des lignes précédentes et vous font ressembler à un vieux pape fatigué, il faut savoir qu'une holothurie lancée à une dizaine de mètres de haut explose lorsqu'elle retombe et que dedans c'est vraiment pas appétissant et qu'en plus ça colle (bon, c'est un jeu con j'avoue) !

Un avion d'Air TahitiMardi matin, on est repartis pour Raïatea par la navette, on devait (...) prendre le Veanu (cargo mixte passagers marchandises) vers 16h et arriver à Papeete à 4h du matin environ. Le matin, une amie de Marie-Odile devait passer prendre les billets. Seulement le type avait besoin des noms de chacun et comme elle ne connaissait que celui de Vinz, elle a pris son billet mais le gars lui a dit qu'il n'y aurait aucun problème pour prendre les 4 autres billets le soir.

Le Vaeenu qui a refusé de nous embarquer...On a passé l'après midi à glander sur le port d'Uturoa, on a fait des photos qui devraient être chouettes du Veanu, et quand il est arrivé, les matelots visiblement bien imbibés ont été insupportables et ont refusé de nous vendre des billets. C'est Vinz qui a essayé de négocié, on s'en est pas mêlé parce qu'ils s'énervaient très vite et que vu le gabarit, il valait mieux pas aller jusqu'à ce qu'ils en viennent aux mains... Enfin nous avons été victimes de racisme anti-étrangers... dommage que ça soit arrivé à nous et pas à des racistes qui auraient pu comprendre ce que ça fait de se faire jeter sans raison ! Enfin bon, ça supposerait encore qu'un raciste soit capable de faire ce genre d'analyse et je suis sans doute optimiste encore une fois. En tout cas, bravo à Vinz d'avoir réussi à garder son calme parce que c'était pas vraiment évident.

Du coup on a pas insisté et trouvé un plan B : retour en avion le lendemain et hébergement chez l'amie de Marie-Odile pour la nuit !

Mercredi après midi, on a donc fait des courses dans Papeete puis organisé un barbecue pour les parents de Vinz mais ils n'ont aucun appétit et ils nous est resté 8 côtes de boeufs, 8 côtes d'agneau et 24 merguez sur les bras... (sans compter les bières et tout ce que j'oublie !)

Vue sur la baie d'Opohonu depuis le belvédère de MooreaJeudi on est allé à Moorea à la pension des Tipaniers Iti, on a baigné la mer, bu des cocktails du mythe devant un lagon du mythe, mangé nos côtes de boeufs et préparé la journée du vendredi : plongée pour les pros et vélo pour les autres. On est montés au Belvédère en moins d'une heure et demi aller retour, on a pesté contre les gros américains qui montaient en truck en nous envoyant leur gasoil sous le nez et on a fait de chouettes photos de la baie de Cook et d'Opohonu quand ils sont partis.

Après on est allé baigner la mer et manger un dernier poisson cru (pour moi en tout cas)... L'après midi j'ai abandonné tout le monde pour rentrer à Papeete, j'ai eu chaud parce que le billet qu'on m'avait vendu était pas valable vu que le bateau était en maintenance, mais bon, j'ai pas eu trop de mal à le changer... Peut-être que j'aurais pas du. Après j'ai traversé, je suis rentré faire mon sac, j'ai fermé les yeux et je les ait ré ouverts dans le métro, c'était horrible...